Dans certaines situations particulières, notamment les cas de VBG, le viol et d'autres violences qui se manifestent par exemple par le traumatisme physique, des blessures, gonflement (tumaze kubona ubuvyimbe, ibikomere, ububabare)...
nous savons où référer ces cas et, le faisons avec l'administration locale, le DPDFS et le CCARP communal. En cas d'infractions (« hamaze kujamwo ivyaha »), nous référons le cas à l'OPJ. Mais dans pareils cas, le premier geste auquel nous procédons, c'est d'accompagner la victime au centre de santé le plus proche pour un diagnostic et des soins appropriés.
Grace à Jacqueline [membre du CCARP collinaire] et ses conseils constructifs, moi et mon épouse sommes arrivés à nous réconcilier, après une période séparation qui avait aussi touché nos enfants...
liés aux confits et difficultés de cohabitation. Nous sommes tous revenus à la raison, nous formons de nouveau un bon foyer et Jacqueline ne cesse de nous accompagner.
Deux hommes étaient venus s'enquérir de la situation (gutata) pour pouvoir apprécier si oui ou non ils peuvent décider de rapatrier les leurs...
et quand je les ai aperçus, nous leur avons rendu une visite de courtoisie (kubabaramira), leur avons rassuré par rapport à leur peur des résidants. Quelques jours après, ils sont rentrés avec leur famille, et mènent une vie normale dans leur pays.
Mon enfant a commencé l'école, la première année, elle a 8 ans. Malade depuis ses premiers 6 mois, j'avais perdu tout espoir de la voir évoluer comme les autres...
Un bon jour, Serges Marimu, un bon samaritain (umusamariya w'ikigongwe), était venu à la maison prendre les nouvelles de l'enfant. Ce n'était pas une simple visite, son idée à lui était d'aller plus loin, référer l'enfant pour des soins spécialisés. C'est plus tard que j'ai appris qu'il avait pris contact avec Emma [CPAJS en même temps CCAPR communal] pour envoyer l'enfant à l'Hôpital Kinyinya. Dans un premier temps, je n'y croyais pas, j'étais septique. En accord avec mon mari, nous avons accepté cette offre. Les résultats n'ont pas tardé. Quand elle a retrouvé son équilibre, la vie, je n'ai pas attendu pour l'envoyer à l'école. Certains n'en dissuadaient, mais je ne voulais écouter personne. C'est vrai que je crains des rechutes, car j'ai appris que l'Hôpital ne sert plus de médicaments pour pareils cas depuis un certain temps, mais je garde espoir.
Imigwi ituma tuja hamwe, tukiyumvira imigwambi yo kwiteza imbere, ibiducanishamwo tukavyima ikibanza...
Bituma kandi abavuye mu buhungiro hamwe n'abasangwa bisanzura, bakiyumvira ibintu bija inzira imwe. No mu yindi migwi ndavyumva, birafasha cane n'abahuye n'amabi atandukanye gusubira kwiyumva mu buzima (le GS favorise notre unité, permet de réfléchir sur des projets de développement, de ne pas donner la place à ce qui nous divise. Ça permet aussi que les rapatriés et les résidents se sentent à l'aise ensemble et convergent dans un même sens. J'ai aussi écho de ce qui se passe dans d'autres groupes, les GS aident beaucoup les victimes de diverses situations de maltraitance pour retrouver le goût de la vie).
Une fois, le Gouverneur de province est venue ici dans le cadre de ses activités. Il a demandé : qui est José [Présidente de la Coopérative TUVE MU BUKENE TWITEZE IMBERE], où sont les membres de son groupement ?...
Nous avons pas été surpris. Mais, ça nous a plutôt éveillés. Ils ont gagné un tel niveau de confiance, de reconnaissance que le GS transformé aujourd'hui en coopérative accède aux financements de la Banque des Femmes [BIDF], qu'il rembourse sans encombre, a une vache, s'est engagé dans la transformation moderne de la fumure organique avec l'aide des partenaires, etc. Les bénéficiaires sont très contents et fiers d'eux-mêmes.
Ibi vyiza ntituvyigungirako. Tumaze kuja hamwe muri « DUSHIGIKIRANE »[le nom de leur GS], twarafashije abandi babanyi kugira nabo baronke imigwi yabo...
Mu migwi itatu yaroyeho, ibiri (2) ikora neza cane, ariko umwe warakwamye (Nous n'avons pas voulu profiter seuls des bienfaits du GS. Après avoir formé notre groupe, « DUSHIGIKIRANE », nous avons aidé nos voisins pour former aussi leurs GS, et sur trois mis en place, deux fonctionnement de manière satisfaisante, mais un n'a pas été viable).
Dernièrement, la Commune a supporté une facture s'élevant à un million huit cent mille francs burundais (1 800 000fbu) en payement des soins mentaux administrés à une femme abandonnée par son mari...
Elle vit seule avec un bébé né d'une union légale avec cet homme. Ce n'est qu'un cas parmi d'autres soutenus par la commune à différentes occasions. Nous payons aussi souvent, des frais de transport pour les malades qui se rendent à l'Hôpital Mutoyi pour les mêmes soins.
Deux petits garçons viennent de passer plus d'un mois chez moi. A leur arrivée, ici, l'un disait qu'il est de Muyinga, l'autre je ne sais pas où...
Ce n'est pas la première fois que j'héberge des enfants sans repère. Après nous collaborons avec les autorités hiérarchiques pour trouver leurs familles.
Edouard [un volontaire de la Croix Rouge à Bukemba] bamwita Moise ngaha. Iruhande yo gufasha aba CCARP mu kumenya ingene bafasha abafise ibibazo canke abandi bose babituye, yama ngaha...
Tumukeneye arabanguka, amaze no gufasha mu kunguruza benshi kuri iyo moto yiwe, cane cane abaja kwa muganga (Edouard est surnommé Moise ici. En plus de son rôle de coach des CCARP dans l'offre de services auprès des bénéficiaires, il brille par sa disponibilité ici. Quand nous avons besoin de lui, il répond tarder, il aide aussi dans le transport avec sa moto, surtout les malades qui cherchent des soins).
Nous avons compris qu'entre les résidents et les rapatriés, il ne peut y avoir de différence. C'est même absurde de prétendre à une quelque différence...
Par moment et au gré des contingences de la vie, tout le monde peut se retrouver séparé de sa famille, de ses voisins, vivre d'autres réalités, sur son chemin et la terre de destination. Lorsqu'une occasion de retour s'offre, c'est normal pour les arrivants et leurs anciens voisins d'avoir des perceptions de différences, entretenir un complexe de supériorité ou d'infériorité, avoir à gérer des conflits, liés à la terre ou autre, etc. A la fin, nous avons compris, qu'au fond, quand tout le monde s'y met, favorise la collaboration et le dialogue, le reste devient facile.
A 25 membres, nous avons commencé presque à rien sauf avec notre détermination et notre force. Notre GS compte aujourd'hui 17 membres, les autres ont pratiquement fait mis chemin pour diverses raisons...
Pour évoluer, notre groupement qui, au départ était enregistré à la commune, nous avons décidé de le transformer en une coopérative. Les membres sont conscients que nous ne devrions attendre personne pour notre développement. Avec nos deux ans d'existence, nous cultivons, avons un champ rizicole important et sommes engagés depuis un an dans la pisciculture. Pour ce nouveau projet, nous avons déjà un accord avec une coopérative tanzanienne qui va nous partager son expérience, nous vendre en particulier des poissons pour commencer.
La coordination nous permet avec l'ensemble des acteurs de prendre connaissance des cas dont la prise ne charge n'est pas à la portée des moyens d'un seul ou deux acteurs...
De cette façon, nous réfléchissions ensemble, identifions les voies et moyens possibles et les acteurs pouvant aider. De manière générale, nous nous en sortons bien.
Une question, une demande d'information ou un partenariat ? N'hésitez pas à nous contacter. Notre équipe est là pour vous répondre rapidement.
Contactez Nous"Quand une femme victime de viol arrive, brisée et pleine de honte, nous l'accompagnons d'abord à l'hôpital, puis auprès des autorités. Voir une survivante reprendre confiance en la vie... c'est pour cela que le CCARP existe."
"Edouard [volontaire Croix-Rouge] est surnommé Moïse ici. Avec sa moto, il transporte les malades à l'hôpital, jour et nuit. Sans lui, beaucoup ne pourraient pas se soigner. Le CCARP compte sur des héros comme lui."
"Grâce à la coordination PPSM, nous trouvons ensemble des solutions pour les cas les plus difficiles. Quand un enfant souffre ou qu'une mère est en détresse, personne n'est laissé seul. C'est ça, la solidarité."