"La question de la santé mentale nous interpelle tous : existe-t-il une personne en bonne santé mentale ?"
Lors d'une conférence universitaire organisée au campus Kamenge à l'occasion de la journée internationale de la santé mentale, le professeur Léandre SIMBANANIYE, chercheur du CRIDIS, a répondu avec assurance : « Eh bien oui, c'est moi d'abord ! ». Il a souligné que nous traversons tous des moments de crises existentielles perturbant notre équilibre mental. Il a également souligné que la bonne santé mentale n'est pas l'opposé de la maladie mentale, mais plutôt une partie intégrante de la santé. Cette dernière est influencée par des facteurs socioéconomiques, biologiques et environnementaux. Cependant, le Burundi ne compte actuellement que trois psychiatres pour une population de plus de 10 millions d'habitants. Annick Nikokeza, coordinatrice nationale de la Plateforme des Intervenants en psychosocial et en Santé mentale, déplore cette situation tout en rassurant que la prise en charge ne se limite pas uniquement aux médicaments prescrits par les psychiatres. Les psychologues jouent un rôle crucial dans l'accompagnement des patients et de leurs familles, mais les institutions de prise en charge psychologique demeurent insuffisantes.