PPSM Burundi
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LUTTE CONTRE LES VSBG :TWESE BIRATURABA

Zones d’ intervention:

  • Makamba
  • Bujumbura-Marie

Les femmes sont victimes de violences physiques qui incluent notamment les coups et blessures ainsi que la violence domestique ou leurs conjoints les maltraitent en les menaçant ou les intimident pour les maintenir sous leurs pouvoirs et contrôle. Injuriées, dénigrées, humiliées ; elles subissent des violences émotionnelles, verbales et psychologique, elles sont déstabilisées et perdent finalement leur estime de soi.

Elles sont également victimes sur le plan socio-économique ; leurs biens sont vendus sans aucun consentement. Elles n’ont droit ni aux biens de leur mari ni aux biens acquis d’elles-mêmes. Abandonnées ou chassées du toit conjugal, elles élèvent leurs enfants seules ce qui peut avoir un impact négatif sur le plan éducationnel.

« TWESE BIRATURABA” vise à réduire de manière significative les violences faites aux femmes en générale et les femmes rapatriées en particulier, il insiste également sur le relèvement de l’estime de soi et l’enclenchement d’une synergie d’actions des acteurs communautaire permanente de prévention et de prise en charge des victimes de violences.

Avec l’aide des noyaux communautaires et comités collinaires, nous proposons quelques activités comme des réunions et ateliers pour mobiliser et sensibiliser la communauté au changement, afin de résoudre ce problème social.

RECHERCHE /ACTION

Le Burundi est parmi les pays qui ont connu beaucoup de crises. Ces dernières ont occasionné de pertes de vies humaines, de disparition, d’emprisonnements et des déplacements de plusieurs personnes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Ces déplacements ont perturbé le mode de vie de la population, et les conditions de vie ont totalement basculé et cela influence leur mode de pensées, leur attitudes et comportements par conséquent le bien- être psychosocial de l’individu perd sa place car il est tourmenté par des stimuli-négatif. Malheureusement une grande partie de la population burundaise n’a pas accès aux services psychosociaux et ces problèmes peuvent générer des traumatismes psychologiques complexes, nécessitant ainsi un investissement en capital économique et humain, pour le rétablissement psychosocial des victimes.

La PPSM, a signé une convention de partenariat avec l’Université du Burundi pour mener des programmes conjoints de recherche /actions visant à améliorer leurs prestations pour le bien être psychosocial.

Célébration de la journée mondiale de la Santé Mentale

Ainsi, une étude exploratoire sur le bien être psychosocial vient d’être menée dans 6 provinces : Bujumbura Mairie, Bujumbura Rurale, Cibitoke, Ruyigi, Gitega et Makamba. La récolte des informations relatives aux facteurs individuels, familiaux, communautaire de résilience contribuent à l’amélioration du bien-être psychosocial pour une paix durable est l’un des objectifs spécifiques de la PPSM.

Les résultats ont été publiés dans le but de leur vulgarisation auprès des décideurs, des intervenants et des institutions de recherche pour leur prise en compte dans des programmes futurs.

Partenaires: UB, THARS, GIZ

Projet : Appui au renforcement des compétences organisationnelles et de la consolidation de la paix

Face au contexte des conflits socio-politiques qui ont produit des séquelles psychosociales sur les populations du Burundi et de la sous-région, les acteurs étatiques et non étatiques ont développé des initiatives en termes d’interventions psychosociales dans le but de contribuer au renforcement de la résilience des personnes affectées. 

Soutenu par le fond de service civile pour la paix de la GIZ, la PPSM, a développé, depuis 2015 un programme triennal de renforcement de la prise en charge psychosociale à base communautaire.

Au cours de cette phase, plus de 30 organisations ont été soutenues techniquement par des psychologues expérimentés de la PPSM, ce qui a apporté une valeur ajoutée au domaine en assurant la coordination et la facilitation de la collaboration entre différentes parties prenantes pour assurer les services psychosociaux de qualité.

 En sa qualité de plateforme, la PPSM offre des opportunités de renforcement des capacités organisationnelles pour améliorer le fonctionnement et la croissance de leurs organisations membres et partenaires  

Les thèmes exploités sont principalement :

  •  Le développement organisationnel ;
  • Le lobbying et plaidoyer et mobilisation de ressources ;
  • Le leadership ;
  • La gestion administrative et financière.

 Bien plus, par son approche du Faire Faire initié depuis 2019, la PPSM met à contribution les organisations membres mais également son personnel indépendamment des projets pour élargir ses programmes, promouvoir le leadership, l’appropriation, l’innovation et accroître la participation ainsi que l’assurance de la durabilité des actions.

Atelier de formation sur le lobbying, le plaidoyer et la mobilisation des ressources
Atelier de formation sur le leadership
Retraite professionnelle à Ijenda : travaux en groupe 
Photo de famille après la retraite professionnelle pour l’identification des projets et programmes innovants en rapport avec le psychosocial et la consolidation de la Paix.

Projet Isange : Contribuer à la réintégration psychosociale des rapatriés

Les personnes rapatriées vivent non seulement dans une précarité alimentaire et économique mais aussi sont confrontées à d’autres problèmes psychosociaux qui sapent toutes les efforts de la reconstruction de leur vie.

Avec l’appui du fond pour la cohésion sociale de la GIZ, la PPSM, contribue à la réintégration psychosociale des rapatriés par le renforcement du soutien psychosocial tant individuel, familial que communautaire. Son approche consiste à mettre à contribution les structures communautaires engagés en vue de mener des actions de nature à renforcer la cohésion sociale, d’accroître les opportunités de développement de la résilience communautaire et l’auto développement socio-économique.

Ainsi donc, la réintégration psychosociale des rapatriés contribue de façon significative au processus global de pacification du Burundi, car la stabilisation et la reprise d’une vie normale de ces catégories de population sont de nature à prévenir de nouvelles tensions et à guérir des blessures psychosociales Zones d’intervention :

Bujumbura Mairie (Musaga, Kanyosha, Buterere et Kinama)

 Makamba  (Nyanza-Lac, Mabanda et Kibago)

Témoignages

Après 3 jours de formation sur la prise en charge psychosociale à base communautaire reçue dans le cadre du projet Isange, une jeune maman rapatriée de la Tanzanie, mère de deux enfants témoigne. En 2015, vu la situation qui régnait au Burundi, j’ai vu les autres partir en Tanzanie et j’ai eu peur de rester, je me suis alors décidée de partir moi aussi avec toute ma famille. La vie était difficile dans le camp de refugiées, on restait prostré à l’intérieur du camp, sans aucune occupation, passant tout notre temps à attendre l’aide du HCR.   En 2018, j’ai pris la décision de revenir avec mes deux enfants.  J’avais peur et je me tenais toujours à l’écart car certains de mes voisins me pointaient du doigt en m’accusant d’avoir fui le pays sans motif valable et cette situation me mettait dans un état de stress. Avec cette formation, je me sens capable de faire le premier pas pour avoir un dialogue avec mes voisins et je vais restituer aux autres rapatriés ce que je viens d’acquérir.